X-Force t.1&2 – la review


x factor 2Depuis toujours, il y a deux versions des X-Men que j’adore : ceux candides et joyeux des origines, dû à ma nostalgie pour la série animée X-Men : Evolution et ceux plus sombres, pragmatiques et un poil psychotiques que j’ai pu côtoyer durant le crossover Dark Reign. Mais en grandissant, les goûts évoluent et s’affirment, et l’ennui naît en moi lorsque je lis des comics où les personnages principaux, certes attachants, sont dépeints comme naïfs et utopistes dans le seul but de nourrir notre soif d’ordre et de manichéisme. Or, le monde est complexe, c’est un fait. Tout le monde n’est pas beau, tout le monde n’est pas gentil. Les gentils ne gagnent pas toujours et les gentils ne sont décidément pas si gentils que ça.
Et c’est en retranscrivant cette complexité que les comics deviennent tout simplement passionnants. Ce qualificatif sied à la perfection à Uncanny X-Force qui est, sans conteste, ma meilleure lecture de l’année!

D’abord, une rétrospective s’impose puisque Panini, toujours fidèle à lui-même, a tendance à foudre en l’air une timeline censée être un minimum linéaire par une planification de ses parutions bordélique. En effet, les deluxes La Solution Apocalypse et La Saga de l’Ange Noir sont parus entre 2010 et 2012 en VO, soit avant Avengers vs X-Men qui lui, paradoxalement, a été publié par Panini en 2013 . Ça fait un bail, hein?! Souvenez-vous de ma review de Wolverine & the X-Men : Bienvenue chez les X-Men sur UMAC où je me questionnais sur ce qui était arrivé à Angel et qui diable était ce Génésis?! Par souci de cohérence et de compréhension (et parce que je vous suis toute dévouée), je m’étais spoilée la fin de la Saga de l’Ange Noir… Du coup, connaissant déjà la fin de toute cette épopée, cette lecture avait surtout pour but d’apporter de la lumière sur des zones d’ombre qui avaient un peu amoindri le  plaisir de mes précédentes lectures.
Mais bon, on ne peut pas trop en vouloir à Panini. Primo, parce qu’on n’a pas vraiment le choix si l’on veut lire des comics estampillés Marvel. Et deuxio parce qu’au final, on a eu droit à deux deluxe bien garnis de qualité.

xforce 4Dès le premier épisode Le premier jour du reste de ta vie, Remender donne le ton : le récit sera centré sur Apocalypse, et, par conséquence, Angel y jouera un rôle crucial ayant été, par le passé, un de ses larbins, un Cavalier de la Mort. De fait, il réunit dans la X-Cave son équipe de mercenaires constituée de Woverine, Psylocke, Fantomex et Deadpool, afin de s’occuper de la sale besogne pour que personne d’autre n’ait jamais à le faire, et ce, quitte à commettre l’impardonnable… En effet, la X-Force est bien décidée à en finir avec Apocalypse et à s’assurer qu’aucune nouvelle ascendance de son règne ne soit possible. Mais après avoir mis sur la touche ses derniers Cavaliers, les mercenaires se découvrent un cœur tendre face à un Apocalypse mini format. Moment de faiblesse pour tout le monde jusqu’à ce que Fantomex y mette fin en appuyant sur la gâchette sous la stupeur générale. Son geste aura des conséquences alors insoupçonnés puisque cela conduira à faire de Warren le nouvel hôte d’Apocalypse, en conclusion de quoi on retrouve un Angel amnésique et presque biblique après avoir été transpercé par l’épée psionique de sa chère et tendre.
Entre temps, la fine équipe tente de sauver Utopia dont l’existence est menacée par les Reavers et d’arracher le Monde d’où provient Fantomex des mains de soldats Deathlocks… Rien que ça!uncanny_x_force_11_cover_by_diablo2003-d3gkp3y.jpgMais l’intérêt de cette série réside notamment dans des intrigues croisées faisant référence à des récits antérieurs, voire même à d’autres dimensions puisque nos mercenaires ont été contraints de faire alliance avec des mutants de l’Ère d’Apocalypse pour sauver leur compère. De plus, j’ai particulièrement aimé le développement de la relation qu’entretiennent Angel et Psylocke, cette dernière tentant d’extirper Warren des griffes d’Archangel par un travail télépathique faisant remonter à la surface de nombreux souvenirs, nous dépeignant un personnage complexe et déchiré, suscitant l’émoi du lecteur face à un destin volé…
Mais plus que tout, Uncanny X-Force apporte son lot de réponses sur ce qui est advenu à Angel, sur l’identité de Génésis, clone à l’image d’Apocalypse, et sur le mystérieux retour de Diablo sur la Terre 616, venu tout droit de l’Ère d’Apocalypse pour traquer ses copains ayant prêté allégeance à Apocalypse.

En bref. Uncanny X-Force constitue un véritable whole package avec un scénario bien ficelé, diablement efficace et totalement salvateur pour les amoureux de l’univers mutant et des graphismes contrastés et réalistes signés par des artistes de génie (Mark Brooks, Jerome Opena, Esad Ribic)

PS : La « future » (tout est relatif) X-Force par Phil Noto. C’est cadeau !xforce phil noto.jpg

Ultimate Universe #3- la review


Chose promise, chose due !

A quelques jours de la sortie du bimestriel Ultimate Universe #4, il est grand temps de revenir un poil en arrière pour rewiewer le numéro précédent paru chez Panini le 18 septembre et qui, malheureusement, aura fait bien du chemin avant d’arriver entre mes mains. Au sommaire de ce numéro : des muscles, des changements de style, des conclusions… eh oui, tout ça regroupé en une seule et unique revue, dans les épisodes 5 et 6 des séries de l’univers 1610, à savoir Ultimate Spider-man, Ultimate X-Men et Ultimate the Ultimates.

Ultimate Spider-man #5-6 : Rencontre en avant-première sur les toits de Brooklyn

De l’action, en voulez vous ? En voilà ! Brian Bendis, qui a préféré mettre le temps qu’il faut avant de lancer la machine, démarre ce 5° épisode sur les chapeaux de roues. Miles Morales se voit en effet confronté à Spider-woman lors d’une rencontre musclée,  puis à Nick Fury et ses Ultimates pour finalement faire ses preuves dans les pages qui suivent. Ce déroulement d’actions lui vaudront une place, bien que temporaire, au sein du SHIELD. Afin de lui donner son approbation quant au choix de son surnom, Nick Fury offre à Miles sa toute première combinaison moulante officielle et c’est ainsi que le « nouveau Spider-man » se lance dans les rues de Brooklyn ! De son côté, Sara Pichelli produit toujours des merveilles tandis que Chris Samnee, malgré son style très plaisant, crée une rupture visuelle assez nette dès l’épisode suivant. L’épisode en question n’est d’ailleurs pas des plus excitants : Miles fait ses débuts en tant que spider-man et la popularité le guette, au détour d’un bureau de journal et d’une prison au Mexique. 8/10

Ultimate X-Men #5-6 : Seul le mensonge peut protéger la vérité

« Mon titre favori », c’est une phrase que je répéterais encore et encore. Dans ces épisodes, Nick Spencer nous montre clairement qu’il sait où il nous mène et nous offre une conclusion des plus intéressantes. Jimmy et sa portion de mutants arrivent à destination pour stopper la folie du lieutenant Stryker et c’est seulement sur place qu’ils découvrent que ce dernier a un allié dans leur propre équipe. Flash-backs à l’appui, on assiste à de nombreuses révélations et (spoiler alert) c’en est fini du problème Stryker même si on risque de réentendre parler de lui très prochainement. Mais le véritable plus de ces épisodes, en plus du passé au service du récit, ce sont les répercussions qu’a la mini-série Hawkeye (assez indispensable finalement) sur les Ultimates X-Men. Côté graphique, Paco Medina ne déçoit bien qu’il soit aidé par Carlo Barberi au cours du 6° épisode, qui adopte un style très semblable mais en deçà de celui de son collègue. Mis à part çà, Ultimate X-Men est une série trop géniale et 2 mois d’attente, c’est beaucoup trop long. 8,5/10

Ultimate the Ultimates #5-6 : Un monde qui ne tourne pas rond

Hickman et moi, ça fait deux. Autant j’aime les histoires complexes avec des détails à droite à gauche, autant, lorsque c’est excessif, ça peut devenir lassant. Dans ces épisodes, les Ultimates sont dispersés un peu partout dans le monde pour régler leurs propres affaires. En résumé, ça donne : Le Faucon à la découverte de la cité de Red Richards, Tony Stark face à la Bourse, Captain America méditant dans le désert du Nouveau-Mexique, Thor en pleine déprime, Spider-woman sur le cas Morales (rencontre dans Ultimate Spider-man #5), Captain Britain en prise avec ses problèmes personnels, Nick Fury en pleine réflexion… Tant d’éléments qui font que ces épisodes seront oubliés aussitôt la revue fermée. A la fin de celle-ci, Christian Grasse annonce un changement majeur dans la série avec le crossover Divided We Fall, en espérant que le tout soit un peu plus captivant. Tout comme les autres titres Ultimate, Esad Ribic partage la vedette au dessin avec Brandon Peterson, sauf que là, le changement ne se voit quasiment pas (le +). 5/10

PS : J’aimerais également clarifier un point qui remonte à trèèès loin dans le passé. A l’occasion d’un de mes derniers comics strips, j’ai poussé une (mini-)gueulante contre Panini à cause du retard de ses revues mais je me suis retrouvé dans une situation similaire avec Urban. J’envoie donc mes plus plates excuses à l’éditeur italien, d’autant plus que, maintenant, les lecteurs sont rois dans leurs contrées (Spider-men sera édité en une seule fois, jugez plutôt !). Au final, j’ai appris il y a peu que le réseau de distribution connaissait des turbulences… fallait me le dire plutôt, j’aurais pas gaspiller autant d’encre !

Ultimate Universe #2- la review


Après un premier numéro des plus plaisants et deux longs mois d’attente, Ultimate Universe revient dans son bimestriel Paninnien, accompagné des trois séries phares de l’univers 1610. Ce second numéro comportent les épisodes US #3-4 de Ultimate Spider-man (Bendis, Pichelli), Ultimate X-Men (Spencer, Medina) et Ultimate the Ultimates (Hickman, Ribic).

Ultimate Spider-man #3-4 : De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités

Dans le précédent numéro, nous avions laissé Miles Morales scotché au plafond de sa chambre. C’est dans ce même lieu que nous le retrouvons en début d’épisode, brusquement rejoint par son meilleur ami. Assez troublés par l’apparition de tels pouvoirs, les deux ados remontent alors à l’origine du problème : l’araignée chez l’oncle de Miles. N’ayant laissé aucune trace dans son appartement, ce dernier a pris la fuite. C’est dans les pages qui suivent que nous assistons aux débuts on ne peut plus héroïques du garçon, en plein jour, au milieu de la foule, à cause (grâce ?) d’un incendie… Suite à sa rentrée à la Brooklyn Visions Academy, le titre prend beaucoup plus d’ampleur. En effet, Brian Bendis a eu la bonne idée d’introduire à son scénario un retour sur la mort de Peter Parker qui influencera, puis motivera Miles Morales à porter le costume de spider-man. Concernant le graphisme, Sara Pichelli s’en sort toujours à merveille comme si elle était née pour dessiner Ultimate Spider-man ! En tout cas, suite à l’arrivée d’une belle masquée, les prochains épisodes promettent d’être musclés. 8/10

Ultimate X-Men #3-4 : Face aux péchés des hommes, la parole de Dieu ne tarit pas

Je radote peut être mais le titre Ultimate X-Men sort vraiment du lot ! On retrouve ici un Paco Medina toujours en forme qui signe des planches extrêmement soignées et dynamiques. Notons également une superbe mise en page qui rend honneur au scénario. Nick Spencer de son côté monte l’ambiance d’un cran et s’aide de flash-backs récurrents pour justifier les ambitions du révérend Stryker et prévoir par la suite une possible trahison dans le camp des mutants. Après avoir sauver Malicia des griffes des sentinelles, Kitty et son équipe retournent dans leur refuge et y rencontrent des mutants s’étant échappés d’un camp.  L’un d’entre eux est gravement blessé (Jimmy Hudson) et convainc Bobby (Iceberg), Johny (la Torche) et Malicia d’aller à la rescousse d’autres mutants en captivité. L’entêtement de Kitty face aux situations présentes fait naître en ses coéquipiers un certain agacement qui tourne rapidement au vinaigre… Le moins qu’on puisse dire, c’est que la suite promet d’être intrigante. 9/10

Ultimate the Ultimates #3-4 : En étant bien accompagné, la foi ne peut que perdurer

Après deux premiers épisodes assez décevants pour un titre de cette envergure, Ultimate the Ultimates reprend du poil de la bête en étant d’un coup beaucoup plus abordable. En effet, Jonathan Hickman avait mis en place trois intrigues simultanément (Asie du sud-est, Uruguay, Allemagne) dans le numéro précédent, ce qui rendait la lecture du titre quelque peu agaçante. Ici, seule une est préservée, la plus complexe bien évidemment : les enfants de l’atome. Même si je continue sérieusement à me demander quelle sera la conclusion finale de Ultimate the Ultimates, les épisodes US #2 et 3 ont l’avantage de rendre le titre plus attrayant et intéressant. Les vengeurs sont réunis dès le début de l’épisode auprès de Nick Fury et ne cessent d’accumuler les défaites face à cette imminente menace. Thor, suite à la chute d’Asgard, tente de relever la tête et de venger son royaume mais n’en ressort que davantage déchu… Petit bémol cependant au niveau du graphisme, les dessins d’Esad Ribic de qualité plus médiocres qu’au tout début, mais qui ne gâchent en aucun cas la lecture. Si le duo continue dans cette direction, le titre pourrait remonter dans mon estime. 6/10

Ultimate Universe #1- la review


Avant de chroniquer Ultilmate Universe #2 paru mardi dernier, je vais faire un rapide arrêt sur le numéro 1 sorti chez Panini le 15 mai dernier. Ultimate Universe #1 était la première revue consacrée à l’univers Ultimate post-reboot de chez Marvel. Panini a ici regroupé deux épisodes des 3 titres les plus attendus de cet univers parallèle, à savoir : Ultimate Spider-man de Brian Bendis et Sara Pichelli ; Ultimate X-Men de Nick Spencer et Paco Medina ; et Ultimate the Ultimates de Jonathan Hickman et Esad Ribic.

Ultimate Spider-man #1-2 : Qui est Miles Morales ?

Alors que la version Ultimate de Peter Parker s’est vue rejoindre oncle Ben dans la série de Brian Bendis et Mark Bagley, le titre rebooté, dorénavant sous les crayons de Sara Pichelli, est prometteur. La série nous plonge dans un laboratoire, celui de Norman Osborn. Toujours à la quête de la formule derrière les pouvoirs de Peter Parker, il dévoile le fait qu’il est le créateur de Spider-man à un de ses chercheur et lui confie l’ingrate tâche de lui retrouver la formule. Le soir même, un cambriolage à lieu et une araignée s’échappe du laboratoire… Brooklyn, New York. Nous suivons la vie d’un jeune adolescent, Miles Morales, futur détenteur du masque du tisseur (aucun spoiler, tous les plus grands journaux en ont parlé à travers le monde) qui se verra conférer des pouvoirs arachnéens. Différents de son prédécesseur, tant sur le plan familiale que sur ses pouvoirs, Miles Morales devra nous convaincre sur le long terme pour savoir s’il est le digne successeur de Peter Parker. Les deux premiers épisodes servent donc d’introduction et mettent bien en place l’univers dans lequel Miles va progresser. La patte de Bendis au scénario et le trait de Pichelli aux dessins, collent parfaitement à ce titre, en espérant que la suite soit de la même volée. 8/10

Ultimate X-Men #1-2 : Jusqu’où les choses peuvent-elles changer ?

De tous les titres proposés dans cette revue, Ultimate X-Men a eu mes préférences (c’est mon penchant pour les X-Men qui ressort). Superbement bien orchestré par Nick Spencer et Paco Medina, les mutants sont face à une situation presque apocalyptique. Les autorités sont toujours derrières eux et des fanatiques les traquent (Stryker et ses sentinelles en tête de liste). Les mutants sont hors-la-loi et se sont dispersés. Certains restent cachés de la société, d’autres sont emprisonnés dans des camps… C’est dans ce contexte que le premier numéro du titre démarre avec une scène qui donne d’emblée le ton à la série. La narration est excellente et le graphisme suit avec brio. Si Spencer et Medina continuent sur cette lancée, je leur vouerais un culte jusqu’à la fin des temps ! 9/10

Ultimate the Ultimates #1-2 : Les enfants de l’atome, plus forts que les dieux ?

Les deux premiers épisodes commencent sur les chapeaux de roues et le moins qu’on puisse dire, c’est que les débuts de la série sont un peu confus et décevants. En effet, face aux crises ingérables à l’échelle mondiale, Nick Fury fait appelle aux vengeurs, déjà dispersés aux 4 coins du monde. Au final, le scénario de Jonathan Hickman se résume à de l’action, trop d’action, et beaucoup de bagarres. Pour un premier numéro, Ultimate the Ultimates ne remplit pas sa part du contrat en n’étant pas abordable par un néophyte. Visuellement par contre, c’est pratiquement un sans faute pour  Esad Ribic qui signe des planches extrêmement soignées. Un constate très fort donc entre le récit et le graphisme, dommage. Hickman aurait pu fournir mieux, d’autant plus que le rythme est tellement rapide que j’ai cru à une possible conclusion (spoiler alert) après la chute d’Asgard : les enfants de l’atome sont maîtres du monde et rien ne peut les arrêter (d’ailleurs, je le pense réellement. Qui va réussir à se frotter à une telle équipe ?)4,5/10

Ultimate Universe #2- la preview


N’ayant jamais suivi l’univers Ultimate jusqu’au reboot de celui ci l’an passé, j’attendais patiemment la sortie d’Ultimate Universe #1 en juin dernier. La bonne idée de Panini a été de regrouper les histoires phares de cet univers parallèle en une seule et même revue sortant bimestriellement en kiosque. La qualité est au rendez-vous pour Spider-man (Bendis, Pichelli) et les X-Men (Spencer, Medina), même si un peu moins pour The Ultimates (Hickman, Ribic) qui se révélait être un bordel pas possible (je m’attellerais à la review de ces titres lorsque j’en aurais un peu plus la force). Gros bémol tout de même, les couvertures assez moches de  Kaare Andrews qui vous envoient en pleine figure une gifle de disproportion. Cela dit, les lecteurs francophones pourront donner leur verdict sur la bonne ou mauvaise continuité de ces titres, le 17 juillet prochain avec Ultimate Universe #2.

Ultimate Comics : Spider-Man (#3-4) :

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Ultimate Comics : X-Men (#3-4) :

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Ultimate Comics : Ultimates (#3-4) :